Le dimanche 7 octobre nous célébrerons la fête du Très Saint Rosaire, et Notre Dame est tout à l’honneur dans la liturgie à cette période de l’année, avec les fêtes de la Nativité de la Sainte Vierge, du Saint Nom de Marie, de Notre-Dame des sept douleurs, et de la Maternité de la Très Sainte Vierge Marie. Toutes ces fêtes et bien d’autres encore nous montrent combien nous devons aimer Marie et combien il est nécéssaire de prier Marie. À vrai dire, notre salut ne se fera pas sans notre mère du Ciel. Marie a enfanté Jésus qui est l’unique recours pour aller à Dieu, Marie est mère de Jésus qui nous obtient toute grâce divine. Marie est mère de la divine grâce, mater divinæ gratiæ, comme nous le disons dans ses litanies, non pas que Marie puisse produire la grâce surnaturelle, ce pouvoir n’appartient qu’à Dieu seul. Mais, parce que Marie a été associée par le Christ à l’oeuvre de la Rédemption, Dieu l’a établie dispensatrice de toutes grâces. Oui, il nous faut avoir recours à Marie pour toutes les grâces dont nous avons besoin pendant notre pèlerinage terrestre.
Marie nous a donné le Fils de Dieu qui a eu pour but dans sa Passion et dans sa Mort de racheter et d’effacer les péchés de tous les temps. Marie est Mère du Sauveur, mater Salvatoris, Marie a engendré Celui qui a payé la peine qui était due pour nos péchés, qui nous a réconciliés avec Dieu, qui L’a apaisé, et nous L’a rendu favorable. Mais Marie n'a pas seulement donné au monde Jésus-Christ en l'engendrant selon la chair. La Sainte Vierge fut appelée à coopérer au rachat du monde coupable, elle fut associée à son fils dans l’oeuvre du salut. Par un don tout gratuit, Jésus-Christ a décidé que Marie sa Mère collaborerait à l'acquisition des grâces qui vont guérir les âmes, les élever vers Dieu, et leur donner force et lumière pour marcher vers le Ciel. Marie, par son fiat le jour de l’Annonciation, par sa maternité divine, par son union au sacrifice de son fils, en acceptant d’expier avec lui à notre place, a coopéré à l'acquisition du trésor des biens surnaturels. Le Coeur sans tache de Marie qui ne devait pas souffrir par privilège, a voulu souffrir de la Passion du Rédempteur pour le salut des âmes. C’est présente au pied de la Croix que Marie Corédemptrice s'est unie plus que personne à l’oblation du Christ, à l'acte d'amour réparateur qui a sauvé le monde. Marie a offert son Fils pendant qu'il s'offrait pour nous; et elle s'est offerte avec Lui.
Nous qui sommes de pauvres pécheurs, nous qui n’avons d’autre moyen pour aller au Ciel que de nous unir au Seigneur Dieu, apprenons de Marie comment nous unir à Jésus-Christ le Rédempteur, prenons exemple sur Marie pour faire battre notre coeur au rythme de celui du Seigneur, au pied de la Croix, au très Saint Sacrifice de la Messe. Il ne manque rien à la Passion du Sauveur en elle-même; elle a une valeur infinie, surabondante; il lui manque seulement quelque chose en nous, c'est-àdire son rayonnement. Nous serons jugés sur la charité qui sera trouvée dans notre coeur au moment de notre mort, et puisque la preuve de l’amour se donne dans le sacrifice, qui en est comme le prix, demandons au Coeur Immaculé et
Douloureux de Marie de nous aider à être généreux dans l’imitation du Saint Sacrifice dans notre vie.